Tu iras t'asseoir dans ce fauteuil
C'était le sien
À rester là à ne rien faire
Son attitude de toujours
Tu attendras un signe
Tu passeras ta main sur l'accoudoir
Cherchant ses doigts
Sa chaleur
Tu sortiras
Dehors le vent la pluie
Tant de larmes gonflant la rivière
Et toi sec et gris
Avec ce gémissement dans tes artères
Ce battement contre tes tempes
Ta douleur enfermée à double tour
Qui frisera tes cheveux de sa main légère
Tu reprendras ta veille
Le fauteuil l'accoudoir
Et le temps grisonnant ton crâne
Réchauffant tes sanglots d'une tisane
Tilleul peut-être
Pour l'insomnie
Et la nuit qui te prend
À ne rien faire
Les mains dans le sac
À caresser tes souvenirs
2017-02