Paille des prés
La Loire que l'on devine
Issarlès si proche
Si loin au-delà des gorges
Pas de gué pas de pont
Moulins abandonnés
Enfouis sous la verdure
Un tracteur délaissé rumine
Les vaches aussi
Parfois un âne et ses marcheurs
Qui passent
Un bonjour de vacances
Deux oiseaux à tue-tête
Se chamaillent d'amour
Et la maison dans l'anse du chemin
La voiture d'un pêcheur
La Loire à droite
La Loire à gauche
En suivant sa rumeur
Buveur d'eau et de soleil
Efface l'ardoise des soucis
Fleurs cultivées
Dernier comptoir des abeilles
Akènes au vent mes poèmes
Et sous la planche du jardin
Une grenouille noire
Passant du matin ou du soir
Rien n'a bougé que ton regard
Ou moi poursuivant l'ombre
Sur la chaise d'en face
2017-08