Amour estant lassé de trainer par les deux
Son arc, son feu, ses traits, et son aile courriere, Son carquois, son bandeau, promptement délibère De donner à son dos quelque repos heureux.
Il voûte en deux sourcils son arc dessus vos yeux, Il rend à vostre cœur sa flamme
prisonnière, Au rayon de vos yeux sa sagette meurdriere, Ses ailes il les pend à vos crespez cheveux.
Il cache son carquois sous l'enfleure jumelle De ce marbre abouty d'une fraize nouvelle, De son voile couvrant vostre visage beau :
Ainsi s'est desarmé, et en vous ont pour place
L'arc, les feux et les traits, l'aile, trousse et bandeau, Le sourci, le cœur, l'œil, le poil, le sein, la face.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012