Poèmes

A Raoul Ponchon

par Paul Verlaine

Paul Verlaine

Vous aviez des cheveux terriblement ;
Moi je ramenais désespérément ;

Quinze ans se sont passés, nous sommes chauves
Avec, à tous crins, des barbes de fauves.

La
Barbe est une erreur de ces temps-ci
Que nous voulons bien partager aussi ;
Mais l'idéal serait des coups de sabres
Ou même de rasoirs nous faisant glabres.

Voyez de
Banville, et voyez
Lecon-Te de
Lisle, et tôt pratiquons leur con-Duite et soyons, tels ces deux preux, nature.

Et quand dans
Paris, tels que ces deux preux.

Nous irons, fleurant de littérature.

Le peuple, ébloui, nous prendra pour eux.



Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012

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