Puisqu'il n'est pas permis en ce libre pays
Qui pourtant fut la
France et prétend encor l'être.
De parler librement d'un homme libre et maître
De soi, d'un citoyen, d'un artiste, — obéis,
Poète, à ton idée, et faisons ébahis
Les sots et les puissants — même chose peut-être —
En célébrant cet homme, un soldat ?
Non.
Un prêtre ?
Non ! tout cela dans toi.
Picard, qui ne trahis
Ni ta foi politique (en ce siècle critique
Il sied vraiment d'avoir une foi politique).
Ni la foi littéraire artistique qu'il faut
Avoir aussi pour consoler l'âme indignée
Des choses de la vie encor que résignée"
Et pour laquelle on meurt aussi, car ce le vaut *.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012