Poèmes

31.

par Kieran Wall

Griot à l’âme de voyou,
Je chante un canto du saccage,
Par les enfers, les marécages,
Je dompte le sang de cailloux.
Fi de lu nuit et ses outrages,
Le cœur de mon feu densifié
Dans ce nébuleux recentrage
Voit l’essence s’intensifier.
Dedans mon destin vinifié
En un complexe millésime
Se perd le chemin simplifié
Dans cet aveuglement des cimes.
Et le réel de prendre dîme,
Imposant son taux usurier
Sur la somme de nos abîmes
Et tous ceux qu’on a injuriés.
On aura beau faire et prier
Que le si prégnant mal s’efface,
On ne fait souvent que crier
Le vide de nos carapaces.
Il se pourrait que l’on enlace
Cette vie dans son infini
Et que l’inspiration remplace
Le médiocre où l’on s’est terni.
Le désespoir a raffermi
Le non-sens de mon existence,
Mon impression d’être fourmi
En fourmillant d’inconsistance.

Extrait de: 
Évasion (édtions Stellamaris 2021)

Lettre d'Informations

Abonnez-vous à notre lettre d'information mensuelle pour être tenu au courant de l'actualité de Poemes.co chaque début de mois.

Nous Suivre sur

Retour au Top